Réforme du CNRS, ou comment Valérie Pécresse souhaite mettre au pas la recherche !

Le 15 juin, Valérie Pécresse s’est exprimée devant le Conseil scientifique du CNRS. Après plusieurs mois de conflits, la ministre entend bien poursuivre le cap de ses réformes, avec à la clé la mort annoncée du CNRS.

- la fin de la collégialité. Dans la droite ligne de la LRU, les chercheurs sont exclus des décisions importantes sur la recherche française. Simplement consultés, tout le pouvoir est maintenant aux mains de l’Agence nationale de la recherche (ANR)... à la botte de la ministre ! 

- Une évaluation soumise aux bons vouloir du pouvoir politique. Un organisme technocratique et étatiste, l’AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) décide de la création / suppression des unités de recherche.

- Contrairement aux propos de la ministre, la recherche française est éclatée, loin du principe de collaboration ! Les départements scientifiques disparaissent, remplacés par des instituts créés, gérés, et transformés par leur seul président ! Les comités de programmes, garant d’un travail pluridisciplinaire, transversal, sont purement et simplement supprimés.

Nous soutenons la lutte des chercheurs et enseignants chercheurs contre la ministre. Nous appelons à nous mobiliser sur le décret de transformation du CNRS, qui doit être présenté à la CTP (Commission technique paritaire) du CNRS le 18 juin.

Sans coopération entre les équipes de recherches et sans indépendance du CNRS, toute réforme n’aura qu’une seule conséquence : la mise à mort de la recherche française.