Répression policière, ça suffit !

Dans la nuit du vendredi 10 février, une jeune rouennaise de 20ans, accompagnée d’une amie, se promenait dans les rues de Rouen. Une voiture de police s’est arrêtée à leur côté, celles-ci n’ayant commis aucunes infractions se sentirent menacées par les regards insistant de deux officiers de police. Ces derniers sont sortis immédiatement du véhicule en les interpellant. Les esprits se sont vite échauffés d’un côté comme de l’autre entrainant l’arrestation immédiate de la jeune fille en question. Cette arrestation a été le théâtre d’une scène injuste et plus que violente qui s’est poursuivie jusqu’au samedi midi.

La jeune fille reconnait ses torts puisqu’elle avoue les avoir insultés, mais la réponse des différents agents de police a été la violence physique et morale. En effet, dès l’arrestation les policiers lui ont sauté dessus à plusieurs, lui mettant les menottes avec force ne cherchant qu’à augmenter sa colère. Dans le véhicule, la jeune fille troublée par tant d’injustice continua à tenir des propos injurieux sur quoi les policiers ont répondu « Mais ferme ta gueule pétasse, on les connait les pétasses dans ton genre … etc ».

Une fois arrivée au commissariat, la jeune fille a été placée en garde-à-vue. La violence a continué jusqu’au lendemain midi. En effet, durant l’incarcération une policière a demandé à la jeune fille d’enlever son soutien-gorge, celle-ci refusant quatre autres agents de police sont immédiatement intervenus, la plaquant avec force contre le mur essayant dans un premier temps de lui enlever. Alors totalement immobilisée elle reçue un coup dans le dos accompagné d’un « Tiens ! ». Elle s’est alors résignée. De plus, l’entretien avec le commissaire a été ponctué de violence verbale : « Ta gueule salope, moi j’ai une licence en droit, ça m’étonnerait que ça soit ton cas ! »

Pire encore ! Les conditions de détentions ont été abominables. En effet l’hygiène apparait inexistante dans la cellule puisque chaque recoin est recouvert d’excrément, de sang, d’urine etc. L’odeur y est pestilentielle. La température glaciale est invivable, la jeune fille n’ayant pas eu droit à son manteau ou à une couverture. Elle s’est vue refuser un verre d’eau, les policiers préférant tirer la chasse d’eau en s’esclaffant « Tiens, voilà de l’eau ! ». De plus ses droits n’ont pas été respectés puisqu’elle n’a pas eu accès ni un appel ni à un avocat et le médecin seulement le lendemain matin.

Par la suite, la jeune fille s’est faite examinée par un médecin qui lui a détecté de multiples ecchymoses et un traumatisme psychologique.

Leur métier est-il celui-là ? Est-il celui d’attiser la haine et de provoquer la terreur ? Un citoyen commettant un outrage doit-il pour autant perdre son statut d’Homme ?

Corruption policière dans le sens de l’inhumanité … Jusqu’à quel point l’abus de pouvoir peut-il mener? Faut-il l’imaginer …