Régionales 2010 en Haute Normandie: le PCF choisit un Front de Gauche

Publié le par JC 76

Le nouveau souffle du PC

POLITIQUE.84 % des militants veulent « une liste de large rassemblement populaire », dans l'esprit du Front de Gauche. Qui la mènera : Lecoq, Brulin, Jumel… Le jeu est ouvert.

 

A une écrasante majorité - 83,8 % - les militants communistes de Haute-Normandie se sont prononcés pour une liste de gauche « combative » et « de large rassemblement populaire » réunissant outre le PC, le Parti de gauche, la Gauche unitaire, République et socialisme. A cet acte II du Front de gauche initié pour les Européennes, « l'ouverture » s'étend aux militants du mouvement social, à des élus locaux de différentes sensibilités, des personnalités du mouvement associatif…

« Tous doivent se mobiliser pour apporter un nouveau souffle en Haute-Normandie » plaident Céline Brulin, secrétaire du PC en Seine-Maritime et Christian Jutel, son homologue de l'Eure. Et pour incarner ce nouveau souffle, rien de tel qu'un (e) élu(e) à l'image flatteuse au-delà des premiers cercles du parti et encore auréolé de conquêtes électorales âprement disputées. Jean-Paul Lecoq répond pleinement à ces critères.

 Le maire de Gonfreville-L'Orcher a arraché la 6e circonscription de Seine-Maritime (Le Havre-Gonfreville-Lillebonne) à l'UMP en juin 2007, quelques semaines après la déroute communiste à la présidentielle. Moins d'un an plus tard, Sébastien Jumel l'emportait à Dieppe dès le premier tour. Le troisième homme est… une jeune femme. Céline Brulin a su faire bouger les lignes au sein du PC de Seine-Maritime réputé très orthodoxe depuis qu'elle a été portée à sa tête.

Conseillère d'opposition à Bolbec, elle peut à ce titre faire valoir son expérience d'élue de terrain. « Nous sommes plusieurs à être légitimes » explique Jean-Paul Lecoq depuis le siège des Nations unies à New York où il est en mission. « La question de la tête de liste sera discutée avec nos partenaires et je suis disponible si nos amis et partenaires me demandent d'y aller » ajoute celui qui fut vice-président de la Région, chargé de la Santé de 2004 à 2007.

« Nous nous devons de rassembler à gauche mais la diversité est une force » juge Sébastien Jumel. Le maire de Dieppe entend « crédibiliser à l'échelle régionale avant l'échelon national le fait qu'on peut mener une autre politique offensive face à une droite arrogante ». Il se refuse cependant à dire aujourd'hui qu'il est candidat. « Je suis prêt à servir mais c'est moins une question de personne que de contenu du projet politique ». Le suspense devrait durer jusqu'au début de décembre.

Christophe Preteux

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